Briquet Canadien

Voici un petit objet qui m'amena à faire des recherches. Et de recherches en écriture.

Ceci est un Lighter de la Marque RONSON, modèle DOMINION, fabriqué à Toronto entre 1930 & 1950.


Il est chiffré aux initiales R-G.


Ce petit objet anodin a appartenu à GIROLAMI Richard Adriano, Officier de l'Air de l'ARC (Royal Air Force Canadian), occupant le poste d'Opérateur Radio.

Volant sur un Halifax Mk.III, Identifié.LK-884, Codé SE-X.
Ce Bombardier Halifax appartenait au 431e Squadron Bombers "The Iroquois".
Son appareil a été abattu le 9 mai 1944, vers 3h33 du matin, par un Messerschmitt Bf110 appartenant au Ier.Gruppe/Nachtjagdgeschwader.4e (1er gr de Chasse de Nuit, 4e escadrille) basée à Florennes et piloté par Konrad BEYER.

L'officier Girolami Richard Adriano et ses six compagnons d'équipages périrent tous lors du crash de leur Aircraft. Ils revenaient d'une opération de bombardement sur les installations et le matériel ferroviaire de la Gare de Triage d'Haine St Paul.

Bravo, beau travail de recherche et de mémoire.

Comment avez vous réussi à trouver autant d informations impressionnant

pour le partage

carlos60 a écrit:

pour le partage

Avec plaisir Carlos60

Jiem a écrit:

Bravo, beau travail de recherche et de mémoire.

Merci, mais je n'ai aucun mérite, juste la ténacité et l'envie d'aller au bout. Alors que ce n'est pas pourtant mon "Violon d'Ingres" niveau thème.
Et ceci n'est qu'un tout tout petit fragment de mes recherches.

Ma motivation première était bien le Devoir de Mémoire, pour tous ces jeunes, venus se sacrifier chez nous, pour une cause qui ne les impactait vraiment pas au premier chef.

Merci à toi Jiem

Vince a écrit:

Comment avez vous réussi à trouver autant d informations impressionnant

En faisant des recherches sur le briquet, sachant que l'endroit où se trouvait le briquet était le lieu approximatif d'un crash d'avion allié... Puis de fil en aiguille.
J'ai été voir un autre Historien, spécialisé dans le domaine. Ah ça use quelques paires de carreaux de lunettes et quelques tours d'horloge, c'est clair
Puis j'ai rencontré le Président du Comité du Souvenir qui avait eu vent de mes recherches, puis il m'a partagé son regret que personne ne s'occupe du sujet pour les autres avions alliés tombés chez nous...
Toujours de fil en aiguille, j'ai donc continué, pour un deuxième, puis un 3e, puis un 4e (un bosh) lui... Mais j'ai stoppé là, la rigolade pour le moment, ayant d'autres recherchent en cours qui ont dû être mises en standby.

Mais ça demande de lire beaucoup de bouquins, éplucher des archives... et encore, j'ai la chance d'avoir bénéficier du travail abattu par des passionnés anciens, qui eux, ont eu la patience et la chance d'aller dans différents pays, interviewer des acteurs de premier plan, des vétérans aviateurs anglais, allemands, pratiquement tous décédés depuis.

Et parfois, avec la déclassification de certains documents militaires "auparavant top secrets", on peut aussi apporter sa Pierre à l'édifice, en corrigeant quelques erreurs littéraires involontaires, car commises par manque de preuves ou à cause de données et d'informations erronées.


Un passionné de "tir" peut avoir d'autres passions

Puis, on a une part d'histoire familiale derrière, un passé d'une époque où chez nous, on tentait de vivre, voir de résister à un envahisseur aux idées nauséabondes  Ma Terre, ce sont mes racines et elles ont ces couleurs là (ceci dit hors toute philosophie, sans religion, ni politique)

Et ce GIROLAMI Adriano Richard, cinq de ses compagnons au Cimetière Communal de Gosselies, dans la partie militaire Commonwealth, 2e rangée, tombes de 29 à 31 (si certains souhaitent y passer). Seulement cinq car deux corps n'ont pas pu être retrouvés, par manque de reste physique.

GIROLAMI Adriano Richard ainsi que MEAD Robert Fazer eux n'ont pas de tombe, mais avant, il y avait une plaque reprenant les sept noms de ces jeunes héros.

Dire que l'un d'entre eux n'avait que 18 ans! Il n'aura jamais connu la vie, ni même aucun de ses plaisirs (c'était une autre époque)

Je rejoins l'avis de tout le monde, le travail de recherche est vraiment honorable.

Une question Cba-c-moi, avez-vous pensé à restituer ce briquet à la famille GIROLAMI ?

yann a écrit:

Je rejoins l'avis de tout le monde, le travail de recherche est vraiment honorable.

Une question Cba-c-moi, avez-vous pensé à restituer ce briquet à la famille GIROLAMI ?  

Bien évidemment, ce fut pratiquement ma première démarche en sus des recherches historiques. Et une restitution est le grâle dans ce genre de dossier.
Un Ami a pu, il y a 3 ans, restituer une Montre Bracelet à un petit-neveu d'un Pilote de Chasse de l'US.Air.Force, décédé dans la chute de son avion, dans la région de Couvin.

Les recherches sont en cours. J'avais déjà tenté selon mes moyens bien éloignés de l'outre Atlantique.
Mais je ne désarme pas encore tout à fait, puisqu'au travers mes recherches, je n'ai pas tout perdu, cela m'a permis de nouer des contacts.
Une fois encore, même vaines, des recherches, ne sont jamais totalement inutiles. Car j'ai noué quelques liens intéressants.

Et via un de ces contacts privilégiés au Canada, qui n'est autre que le fils du seul et unique pilote Allemand 'Israélite' de la Royal Air Force England (RAF), "PETER STEVENS" dont le fils est écrivain et vit au Canada. Ce fils de Héros de la RAF, effectue des recherches.

Il faut savoir que l'immigration italienne à essaimé depuis toujours aux quatre coins du globe et que le patronyme "Girolami", on en retrouve  non seulement une peu partout en Europe, mais aussi aux USA, Canada, Australie, etc...
De plus, vu son âge, le malheureux n'était pas marié, donc au mieux, on ne pourra retrouver que des descendants au 3e degré (nièces, neveux, voir petit(e)s nièces et neveux. Et hélas, il faut garder en tête que beaucoup de branches familiales suite aux nombreux décès de la WW2 se sont éteintes.

Mais on continue les recherches

Ce que vous faite est franchement admirable
C'est un fantastique devoir de mémoire. Bravo

futabarex a écrit:

Ce que vous faite est franchement admirable
C'est un fantastique devoir de mémoire. Bravo

Merci merci. Mais on fait ce qu'il doit être fait... enfin, on essaie