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Nombre de messages : 5371 Age : 72 Localisation : BINCHE Date d'inscription : 08/10/2007
| Sujet: GREASE GUN M 3 SUB MACHINE GUN Sam 19 Déc 2015 - 21:04 | |
| Il s'agit d'une arme mythique. Au même titre que la Thompson ! Caractéristiques du Pistolet-mitrailleur M3 Calibre : 11,43 mm Munition : .45 ACP Longueur totale : 0,754 m Longueur avec crosse pliée : 0,580 m Longueur du canon : 0,203 m Masse : 4,650 Kg Cadence de tir : 420 coups / mn Capacité du chargeur : 30 coups. Distance de tir : 100 à 200 m. Prix de revient unitaire en 1944 : 13 $ Le Pistolet-mitrailleur M3 est une arme rustique. Pour remplacer le PM Thompson, trop lourd et trop coûteux, les Américains lancent une étude dès 1941. Parmi une vingtaine de prototypes, ils choisissent provisoirement le M2 de Hyde Inland, mais sa fabrication se heurte à des difficultés. Le M2 de Hyde Inland[/b]
Le service du matériel dresse alors le cahier des charges d’une arme plus simple et de construction entièrement métallique au prix le plus réduit possible. S’inspirant des méthodes de fabrication de la Sten, trois techniciens R.R. Studler, G. J. Hyde et F.W. Stampson développent un premier prototype désigné T 15. Perfectionné, celui-ci devient le T 20 qui est adopté en décembre 1942.
La fabrication de la nouvelle arme est confiée à Guide Lamp Division of General Motors, firme spécialisée dans la production d’éléments emboutis. Elle en construit 605 664 exemplaires. Les premiers d’entre eux sont livrés en 1943. Il fallu 7 mois seulement entre la demande du gouvernement, et les premières armes sorties des chaines de montage, en mai 1943.
Les premières troupes ayant reçu le Pistolet-mitrailleur M3, sont les Rangers, les parachutistes, les équipages de chars et d’engins blindés d’accompagnement de l’infanterie.
Toutefois, l’iconographie d’époque montre que peu de Pistolet-mitrailleur M3 étaient en service au moment du débarquement en Normandie.
Cette arme ne fut pas appréciée, a prime abord, par ces utilisateurs. Elle est tellement « laide » que ses utilisateurs l’ont baptisée « Grease Gun » (pompe à graisse). Un aspect « grosse ferraille » mal finie, une cadence de tir faible...autant de points a priori négatifs par rapport a sa grande sœur, la légendaire Thompson. Mais cette apparente « mal-finition » n'était qu'esthétique, et la cadence de tir faible permettait de mettre plus de coup au but et assure aussi une grande stabilité. Par ailleurs, le Pistolet-mitrailleur M3 est bien plus compact. Cette arme est d’une grande rusticité et très efficace. Elle gagna rapidement le respect de ces utilisateurs.
Le coût moyen de fabrication du M3 était de 13 $, contre 35 $ pour un Thompson M1, soit moins de la moitié du prix.
L’arme est constituée de deux coquilles symétriques embouties et soudées dans le plan vertical. Viennent s’y ajouter : le pontet, le carter du mécanisme de détente, le volet de la fenêtre d’éjection et le crochet du chargeur.
Le volet de la fenêtre d’éjection
Le levier d’armement quant à lui est situé du coté droit. Il se présente sous la forme d’une manivelle articulée.
Un gros écrou moleté obture la partie avant de la carcasse et il sert au maintien du canon.
La culasse mobile est cylindrique et possède deux ressorts récupérateurs.
La crosse télescopique est en fil d’acier. Elle permet de gagner en poids et en encombrement.
Elle se replie en appuyant sur le bouton qui se situe en haut de la poignée à gauche.
Le chargeur vertical n’est pas interchangeable avec celui des Pistolet-mitrailleur Thompson, même s’ils tirent les mêmes munitions.
Le Pistolet-mitrailleur M3 porte en permanence une petite burette à huile sur le coté gauche de la carcasse. Il s’agit de la même burette que l’on retrouve pour les carabines M1 et M1 A1.
Sur la photo ci-dessus, on peut voir au dessus du chargeur et au niveau des marquages sur l'arme, le bouton pour éjecter le chargeur. Celui-ci n'a pas été "protégé" et paraît ici sous son aspect "sortie d'usine". Pendant le conflit on pourra remarquer qu'une patte métallique a été soudée, sans se soucier des marquages, pour protéger le bouton de déverrouillage du chargeur. Cette pratique a été plus ou moins suivie par les armuriers sur le terrain, pour éviter de "perdre" le chargeur suite a un choc en plein combat.
Par la suite, cette protection de bouton de chargeur fût changer pour un système moins "bricolage". Une coupelle insérée dés le montage sous le bouton de chargeur oblige à pousser le bouton a l'intérieur de cette protection. Je crois savoir que ce montage ne se verra pas lors de la WWII.
Les organes de visée sont formés d’un seul guidon nu et d’un œilleton fixe permettant le tir jusqu’à 100 yards.
Il n’y a pas de sélecteur et le seul dispositif de sûreté est constitué d’une protubérance qui immobilise la culasse en position ouverte ou fermée lorsque le volet d’obturation de la fenêtre d’éjection est rabattu.
Protubérance qui immobilise la culasse
L’arme fonctionne avec une culasse non calée munie d’un percuteur fixe. Certains Pistolet-mitrailleur M3 sont munis d’un dispositif qui protège le crochet de chargeur, cette disposition n’a été adoptée qu’en décembre 1944.
Pistolet-Mitrailleur M3 A1.
Il existe aussi un Pistolet-mitrailleur M3 A1 adopté à la fin de la guerre, on en produit 15 469 exemplaires avant la fin des hostilités. Il ne possède plus le levier d’armement. On manœuvre la culasse avec le doigt au travers d’une fenêtre d’éjection agrandie. On décida d'ajouter un petit téton (que l'on peut voir sur les photos ci-dessus) sur la crosse métallique, pour s'en servir à garnir les chargeurs. En effet, quand il reste quelques munitions à mettre dans le chargeur la résistance du ressort est forte.
Sur la version M3, les GI's n'hésitaient pas à se servir de la détente pour appuyer le chargeur dessus afin de finir de l'alimenter. Ceci explique que bien souvent, les armes qui ont connues le terrain ont la détente un peu tordue.
Ce modèle a été largement utilisé en Corée et il était encore en service chez les Américains au moment de la guerre du Golfe : il armait les équipages des chars de dépannage.
Fabricants et Production
Guide Lamp Company de 1943 à 1945 (N° de série 637.589, vu sur une M3 A1 de terrain dans le nord de l'alsace) C'est une filiale de General Motors. 1943 : 85 130 M3 1944 : 343 372 M3 1945 : 178 192 M3 et 15 469 M3 A1 Certaines de ces armes furent re-manufacturées, avec changement de pièces d'usure. Rock Island Armory, Springfield Arsenal, Itaca, par exemple, s'en chargèrent.
ITACA en 1955-56 eu un contrat pour fabriquer 70 000 M3 A1, mais le contrat fut ramené à 33 227.
L'arrivée du concept de fusil d'assaut, fit que celle qui devait remplacer le Pistolet-mitrailleur Thompson, eut sa production arrêté des les lendemains de l'armistice entre le Japon et les USA. Certaines peuvent avoir été montées avec le restant de pièces en stock.
Les porte-chargeurs lors de la WWII sont bien souvent ceux de la Thompson à trois conpartiments où le sac de transport pour chargeurs de 30 coups.
Chargette
Sur les premiers modèles , une chargette était fournie. Sur les modéles A1, c'est une partie de la crosse qui servait de chargette.
Le Grease Gun passé au crible : _________________ Modérateur Connétable de service Les hommes politiques et les couches doivent être changés souvent... et pour les mêmes raisons.
la phrase la plus pertinente du monde ... de 1925 Sir Georges Bernard Shaw prix Nobel de littérature
Comme chacun sait,les réglementations et les législations sur les armes dépendent en grande partie des critères NON OBJECTIFS et des INSPIRATIONS, "plus ou moins" heureuses, des " DECIDEURS".
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