La CIP et la SAAMI américaine ont remplacés les crusher (un cylindre de cuivre) comme instruments de mesure de pression depuis les années 60, et l'apparition des capteurs de pression piézoélectriques.
Simultanément, la pression put enfin être exprimée en MPa, en Bar ou encore en PSI, plutôt qu'un "équivalent cuivre".
La méthode de mesure CIP nécessite de percer l'étui. L'opérateur un peu expérimenté sait percer rapidement, et en toute sécurité, une munition d'usine, sans devoir la démonter au préalable. Une pastille adhésive obture l'orifice jusqu'au tir, où la combustion détruira la pastille. Les gaz s'engouffrent dans le puits pratiqué dans le canon. Cela nécessite un perçage et une insertion exactes de la cartouche, sous peine de perdre une partie du signal.
Une munition préparée pour une mesure de pression CIP
La mathode SAAMI utilise un capteur différent, appelé Conformal, contre lequel vient prendre appui l'étui. Ce capteur, unique à un calibre (ou aux cotes similaires) remplacé une partie de la paroi de la chambre. Au tir, l'étui se déformé et la force exercée sur le Conformal est exprimé en une valeur de pression. Il est d'utilisation plus facile et rapide que la méthode CIP, mais nécessite une installation soignée : la surface du Conformal doit être parfaitement positionnee par rapport aux parois de la chambre. Cela passe par un fraisage exact du logement du capteur, et par le choix de fines cales d'épaisseur.
La munition et les deux capteurs: le capteur de type SAAMI, venant prendre appui contre l'étui et le capteur de pression utilisé pour une mesure de type CIP, utilisant un orifice percé dans le canon.
En haut, une douille utilisée pour une mesure de pression CIP. En-dessous, une mesure de pression SAAMI sur laquelle l'empreinte du capteur est visible.
Les deux méthodes de mesure peuvent être combinées simultanément, afin d'établir la différence entre les deux méthodes.
L'arme configurée pour les deux types de mesures de pression simultanées
Dans cette installation, les signaux émis par les capteurs, en pico-Coulomb, sont transformés en Volts par des amplificateurs, avant d'être enregistrés par un oscilloscope. L'enregistrement des signaux est déclenché par le flash à la bouche. L'oscilloscope conserve 5000 signaux de chaque capteur: 2500 avant le flash, 2500 après (5ms d'enregistrement au total, sur deux canaux).
Dans cet exemple, une 223Remington, dotée d'une vitesse initiale de 1007 mètres/seconde, a générée une pression de 3467 Bar au capteur CIP et 3404 Bar sur le capteur SAAMI.
Les deux courbes de pression, CIP & SAAMI.